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jueves, septiembre 09, 2010

Le jour où je me suis aimé pour de vrai
El dia que yo me amé de verdad

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place,au bon moment.
Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.

El dia que yo me amé de verdad
Yo comprendi que en todas circunstancias,
Yo estaba en el buen lugar,
en el buen momento.
Y, entonces, yo pude relajarme.
Hoy dia, yo sé que ello se llama Estima de si.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété
et ma souffrance émotionnelle,
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.

El dia que yo me amé de verdad,
Pude percibir que mi ansiedad y sufrimiento amocional,
No eran nada màs que una senal

de cuando yo voy al encuentro de mis convicciones.
Hoy dia, yo sé que eso se llama Autenticidad.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Maturité.

El dia que yo comencé a amarme de verdad,
Yo terminé de querer una vida diferente
Y yo comencé a ver que todo lo que me llega

contribuye a mi crecimiento personal.
Hoy dia, yo sé que eso se llama Madurez.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle Respect.

El dia que yo comence a amarme de verdad,
Yo comencé a percibir el abuso
En el hecho de forzar una situacion, o una persona,
Con el solo objetivo de obtener lo que se quiere,
sabiendo muy bien que ni la persona ni yo estamos listos y que no es el momento.
Hoy dia, yo sé que eso se llama Respeto.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Amour Propre.

El dia que comencé a amarme de verdad,
yo comence a liberarme
De todo lo que no me era saludable,
Personas, situaciones, todo lo que bajaba mi energia.

Al comienzo, mi razon llamaba eso egoismo.
Hoy dia, yo sé que eso se llama Amor Propio.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans ,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct,
ce que j’aime,quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.

El dia que yo me amé de verdad,
terminé de tener miedo del tiempo libre
y paré de hacer grandes planes,
yo abandoné los mega-proyectos del futuro.
Hoy dia, yo hago lo que es correcto, lo que yo quiero,
Cuando ello me place y a mon ritmo.
Hoy dia, yo sé que eso se llama Simplicidad.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercherà toujours avoir raison
et me suis rendu compte
de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l' Humilité.

El dia que yo me amé de verdad,
Yo terminé de buscar tener siempre la razon
Y yo di cuenta de todas las veces que me equivoqué.
Hoy dia, yo descubri la Humildad.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent,
là où toute la vie se passe.A
ujourd’hui, je vis une seule journée à la fois,
et ça s’appelle Plénitude.

El dia que yo me amé de verdad,
Yo terminé de revivir el pasado

y preocuparme del futuro.
Hoy dia, yo vivo el presente, alli donde toda la vida ocurre.
Hoy dia, yo vivo un solo dia a la vez,

y eso se llama Plenitud.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,
mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient un allié très précieux.

El dia que yo me amé de verdad,
Yo comprendi que mi cabeza podia equivocarse y frustrarme,
Pero si yo la pongo al servicio de mi corazon,
Ella deviene un aliado precioso.



Charlie Chaplin


jueves, septiembre 02, 2010

Histoires de voyage
Paulo Coelho

(francés-espagnol)

Ekaterinbourg (Russie) : les chaussures


Peu après la chute du système communiste, une entreprise belge envoie dans cette ville de Russie deux représentants pour voir si la vente de ses produits est viable.
Elle reçoit deux rapports différents :
« Ici personne ne porte de chaussures occidentales », écrit le premier représentant. « Si nous installons une usine, nous aurons des pertes. »
« Ici, personne ne porte de chaussures occidentales », écrit le second. « Si nous installons une usine, nous lancerons la mode et nous vendrons toute la production. »

Kairouan (Tunisie) : le vrai dévot

Abou Sari avait une boutique de quincaillerie au milieu du plus grand marché de la ville. Il passait sa journée à vendre, acheter, marchander avec les clients.
Mais chaque soir, il baissait un rideau en tissu dans un coin de la petite boutique et il priait.
Un soir, un religieux vint le trouver. Il lui dit qu’il était près de Dieu, et qu’il voulait partager son bonheur avec Abou Sari.
« Où vis-tu ? demanda le commerçant.– Dans le désert, répondit le nouveau venu. Là-bas, je peux contempler le visage du Très-Haut, et me livrer à ses bénédictions.–
Si tu habites dans le désert, cela signifie que tu es encore loin de la Divinité, répondit Abou Sari. Un homme éclairé vit au milieu d’un marché, et il ne s’éloigne pas une minute de la présence de Dieu. »

Odessa (Ukraine) : la mouette et le rat

La mouette volait au-dessus d’une plage sur la mer Noire, quand elle vit un rat.
Elle descendit du ciel et demanda au rongeur :« Où sont tes ailes ? »
Chaque bête parle son propre idiome, et le rat ne comprit pas ce qu’elle disait ; mais il remarqua que l’animal devant lui avait deux grandes choses bizarres qui sortaient de son corps.
« Elle doit être atteinte d’une maladie », pensa-t-il.
La mouette comprit que le rat regardait fixement ses ailes :« Pauvre petit. Il a été attaqué par des monstres, qui l’ont rendu sourd et lui ont volé ses ailes. »
Saisie de pitié, elle le prit dans son bec et l’emmena se promener dans les hauteurs.
« Au moins, ça lui remonte le moral » pensait-elle, tandis qu’ils volaient.
Ensuite, avec précaution, elle le reposa sur le sol.
Pendant quelques mois, le rat devint une créature profondément malheureuse : il avait connu les hauteurs, il avait vu un monde vaste et beau.
Mais, avec le temps, il finit par s’habituer de nouveau à sa nature de rat, et il pensa que le miracle qui s’était produit dans sa vie n’était qu’un rêve.

Irkoutsk (Russie) : l’homme aimé

Un chaman de Sibérie demanda à Dieu de lui montrer un homme aimé par Lui.
Le Seigneur lui conseilla d’aller trouver un certain cultivateur.
« Que faites-vous pour que le Seigneur vous aime tant ? demanda le chaman au cultivateur, quand il le rencontra.– Je dis Son nom le matin. Je travaille toute la journée, et je dis Son nom avant de me coucher. C’est tout. »
« Je crois que cet homme n’est pas le bon », pensa le chaman. Et à cet instant, le Seigneur apparut et lui dit :« Remplis une jatte de lait, va jusqu’à la ville et reviens, sans renverser une seule goutte. »
Le chaman obéit. À son retour, le Seigneur voulut savoir combien de fois l’autre avait pensé à Lui.
« Comment l’aurais-je pu ? Je me préoccupais de ne pas renverser le lait !– Une simple jatte, et tu M’oublies, dit le Seigneur. Le cultivateur, malgré toutes ses occupations, pense à Moi deux fois par jour. »


Ekaterimburgo (Rusia): los zapatos

Inmediatamente después de la caída del sistema comunista, una empresa belga envía a esta ciudad rusa dos representantes para estudiar la viabilidad de sus productos.
He aquí sus dos versiones:
“Aquí nadie usa zapatos occidentales”, escribe el primero. “Si instalamos aquí una fábrica, tendremos pérdidas.”
“Aquí nadie utiliza zapatos occidentales,” escribe el segundo representante. “Si instalamos aquí una fábrica, introduciremos la moda y venderemos toda la producción.”

Kairouan (Túnez): el verdadero devoto

Abu Sari tenía una tienda de chatarra en medio del principal mercado de la ciudad. Se pasaba el día vendiendo, comprando, regateando con sus parroquianos.
Pero todas las tardes, cerraba con una cortina uno de los rincones de la pequeña tienda y rezaba.
Una tarde, llegó un ulema buscándolo. Dijo que estaba cerca de Dios y quería compartir su felicidad con Abu Sari.
-¿Dónde vives? – preguntó el comerciante.
-En el desierto. Allí puedo contemplar el rostro del Altísimo, y sumergirme en sus bendiciones.
-Si vives en el desierto, eso significa que todavía estás lejos de la Divinidad –respondió Abu Sari-. Un hombre iluminado vive en medio de un mercado, y no se ausenta ni un minuto de la presencia de Dios.

Odessa (Ucrania): la gaviota y el ratón

Una gaviota volaba por encima de una playa del Mar Negro, cuando vio un ratón. Descendió de los cielos, y preguntó al roedor:
-¿Dónde están tus alas?
Cada animal habla un idioma, y el ratón no entendió lo que le dijo la gaviota; pero se dio cuenta de que el animal que tenía enfrente tenía dos cosas extrañas y grandes que le salían del cuerpo.
"Debe de tener alguna enfermedad,”, pensó el ratón.
La gaviota se percató de que el ratón le miraba fijamente las alas:
-Pobrecito. Le atacaron unos monstruos, que lo dejaron sordo y le robaron las alas.
Compadecida, lo agarró con el pico y se lo llevó a pasear por las alturas. "Por lo menos esto le sube la moral,” pensaba mientras volaban. Después, con sumo cuidado, lo dejó en el suelo.
El ratón, durante algunos meses, se convirtió en una criatura profundamente infeliz: había conocido las alturas, había vito un mundo inmenso y hermoso.
Pero, con el paso del tiempo, terminó por acostumbrarse de nuevo a ser ratón, y creyó que el milagro que había tenido lugar en su vida no había sido más que un sueño.

Irkutsk (Rusia): el hombre amado

Un chamán siberiano pidió a Dios que le mostrase un hombre amado por Él.

El Señor le aconsejó que buscara a cierto labrador.
-¿Qué haces para que el Señor te ame tanto? –preguntó el chamán al labrador cuando lo hubo encontrado.
-Digo Su nombre por la mañana. Trabajo todo el día entero, y digo Su nombre antes de dormir. Nada más que eso.
"Creo que me he equivocado de hombre,” pensó el chamán. Y en ese momento apareció el Señor, diciendo:
-Llena un cuenco de leche, ve a la ciudad y vuelve, sin derramar una sola gota.
El chamán obedeció. A la vuelta, el Señor quiso saber cuántas veces había pensado en Él.
-¿Cómo podía hacer eso? ¡Estaba preocupado por no derramar la leche!
-Un simple cuenco ha hecho que me olvides –dijo el Señor-. Y el labrador, que nunca deja de trabajar, piensa en mí dos veces al día.

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